Avec la Banque WIR en tant que Premium Partner du Tour de Suisse, le fil rouge de la Rencontre d’automne était tout tracé: le vélo et les trois thèmes «Roues. Rythme. Rendement». Ainsi, quelques représentants de la Banque WIR ont dû expliquer au public la relation qu’ils entretiennent avec le vélo. Le bilan de ces confidences était mitigé: après une brève phase de VTT, le président du conseil d’administration Marc Reimann a choisi de se consacrer au beach-volley. Quant au vélo du CEO Bruno Stiegeler, il est à la cave depuis onze ans – relevons tout de même que M. Stiegeler a parcouru 1500 kilomètres à vélo en trois semaines en 2012, en Ethiopie, dans le cadre d’un projet humanitaire! Seul Mathias Thurneysen, responsable des finances de la Banque WIR, est un habitué et se rend tous les matins à vélo au travail.

«Sans stress et sans attente particulière»

Franco Marvulli, ancien professionnel de cyclisme sur piste, champion du monde et médaillé d’argent aux Jeux Olympiques de 2004 à Athènes, joue bien évidemment dans une toute autre catégorie. Cependant, il a, lui aussi, connu une phase durant laquelle une petite couche de poussière a pu se déposer sur son vélo: «Après 20 ans de sport de compétition, j’ai mis le vélo dans un coin et je ne l’ai utilisé pendant deux ans que lors de certains engagements particuliers» – il ressentait quelque chose qui s’apparentait à de la haine pour son instrument de sport. Néanmoins, c’est bien le vélo qui a permis à M. Marvulli de se retrouver. Non plus, désormais, sur la piste où il ne croisait que les panneaux publicitaires au bord de la piste et quelques spectateurs mais «sans stress et sans attente particulière», tout seul, lors d’un voyage à vélo qui l’aura mené de Johannesburg jusqu’au Cap. Se lancer, tout simplement, parfois faire des détours et des pauses quand on en a envie: «J’ai enfin pu cesser de devoir toujours rouler vite.»

Ainsi, M. Marvulli a non seulement retrouvé le plaisir de faire du vélo mais il a également pu découvrir un grand nombre de régions et d’itinéraires – outre l’Afrique du Sud, la Patagonie, la Scandinavie, l’itinéraire Venise -Athènes ou Paris-Normandie. Tout aussi enrichissantes: les rencontres avec des gens qui ne vivent pas dans une société de consommation et qui ont fait redécouvrir à l’Européen de nouvelles dimensions de la générosité et de la dignité.

Pas de Tour de Suisse uniquement pour des coureurs suisses

Revenons en Suisse: Olivier Senn, le directeur du Tour de Suisse, dont la Banque WIR est Premium Partner, peut bien comprendre la nouvelle motivation de M. Marvulli. En effet, chaque nouveau Tour de Suisse est aussi une leçon de géographie, de culture et d’histoire – contrairement à un match de football, a ajouté M. Senn, certainement sans vouloir tourner le couteau dans la plaie des Bâlois et sans connaître à l’avance le désastreux 0 à 3 contre Lausanne. Mythes et légendes, le cyclisme en tant que sport populaire et les souvenirs d’enfance de chacun d’entre nous lors d’un Tour de Suisse: voilà les éléments qui font que le Tour de Suisse reste fascinant. Une fascination qui a été quelque peu évincée cette année avec le décès accidentel de Gino Mäder. En réponse à la question posée par l’animateur Volker Strohm, responsable du ressort Corporate Communication de la Banque WIR, quant à l’identité du coureur suisse qui succédera enfin au dernier vainqueur suisse du Tour de Suisse, Fabian Cancellara (2009), M. Senn a parié sur Marc Hirschi. Il a précisé d’une part que de très nombreux facteurs sont décisifs pour une victoire et d’autre part qu’aucun autre pays d’une taille comparable au nôtre ne dispose d’autant sportifs de pointe. «Ce que nous ne ferons jamais, en revanche, c’est organiser un Tour de Suisse que seul un Suisse peut gagner.»

«Lettre à Elise» revisitée

Pas de Rencontre d’automne sans intermèdes musicaux. Cette année, c’était la pianiste boogie-woogie Ladyva qui était responsable du rythme, accompagnée du batteur Charlie Weibel. Elle a fait dès le début la démonstration de ses talents d’improvisation et a enthousiasmé le public avec une version boogie-woogie du motif principal de la pièce pour piano de Beethoven «Lettre à Elise». Avec le morceau «These boots are made for walkin’» de Nancy Sinatra, Ladyva aura également fait ses preuves en tant que chanteuse.

Rendement

Le troisième thème de la Rencontre d’automne était celui du rendement et se référait ainsi directement à la Banque et à certains de ses représentants: le nouveau président du CA Marc Reimann, le CEO Bruno Stiegeler, le chef des finances Mathias Thurneysen et les deux membres du conseil d’administration nouvellement élus Chantal Lutz et Michael Benes se sont présentés brièvement. Leur message commun: la Banque WIR est en excellente forme, dépasse de très loin toutes les exigences de réglementation et poursuivra, à l’avenir également, une politique de diversification et d’optimisation du bénéfice (contrairement à la politique de maximisation du bénéfice courant dans la branche). La dynamique qui s’est répandue au cours de ces derniers mois dans le paysage des taux d’intérêt est considérée comme une opportunité permettant à une petite banque, de surcroît une coopérative, d’encore mieux se positionner… et de réhabituer la jeune génération aux notions presque oubliées d’intérêt et d’intérêts composés.

Photos: Foto Frutig