Chère lectrice, cher lecteur,

Il était une fois une famille, celle d’un chef d’entreprise, qui chaque année, juste avant Noël, s’investissait dans le projet «sapin de Noël». Cette famille était constituée de la maman, du papa et de leurs deux enfants, une fille de 15 ans prénommée Sophie et un garçon de 10 ans, Luca. Cependant, la famille comptait égal ment deux membres supplémentaires qui seraient, cette année, à l’origine d’un certain chaos: un chien maladroit appelé Buddy et un chat obstiné appelé Misou.

La famille decida de se rendre chez un cultivateur de sapins de Noël bio (4,7% rabais pour les membres WIR) afin de choisir le sapin directement dans la forêt enneigée. Sophie, l’adolescente, voulait bien sûr un sapin vegan digne d’être publié sur Instagram alors que Luca rêvait de trouver le plus grand des sapins de toute la forêt qu’il pourrait ensuite appeler le «super-sapin de Luca». Pendant ce temps, Misou se mettait en boule dans un coin tranquille à la maison.

À peine arrivé dans la forêt, Buddy, très excité, commença à courir de toutes parts, chassant les écureuils et ne se souciant guère du fait que des arbres étaient en train d’être abattus dans la zone de sylviculture.

Après quelques détours et de vives discussions portant sur le choix de l’arbre approprié, Luca s’encoubla sur une racine et dévala la pente du petit ravin tout proche. Devant ce spectacle, sa sœur Sophie se tordit de rire, non sans retenir toute la scène sur vidéo, immédiatement publiée sur Tiktok, évidemment.

Enfin, après avoir choisi et fixé le sapin sur le toit de la voiture (pas forcément de manière conforme aux règles de transport prévues dans un tel cas), la famille retrouva son domicile et se mit à installer le sapin dans le salon.

Les enfants se réjouissaient de pouvoir décorer le sapin. Sophie voulait des ornements tout à fait grandioses ainsi que des guirlandes dorées qui auraient été du meilleur effet sur son feed Instagram alors que Luca voulait suspendre des boules et des lumières de manière aussi dense que possible afin de terminer comme il se doit le «super-sapin de Luca». Le véritable chaos ne commença véritablement qu’au moment où tout le monde se mit à s’occuper de la pointe du sapin.

Vous le devinez peut-être – il arriva ce qui devait arriver: Sophie voulut faire de la pointe du sapin un véritable chef d’œuvre scintillant, étincelant et glamour. Les guirlandes semblaient idéales pour ce faire.

Misou, le chat, n’était cependant pas du même avis que Sophie. Curieux comme les chats peuvent l’être, il décida de tester en jouant cette nouvelle matière que les humains appellent guirlande. C’est ainsi qu’il se retrouva entièrement emprisonné par les longs fils brillants, essayant frénétiquement de se libérer.

Dans sa lutte sauvage pour retrouver la liberté, Misou réussit à faire tomber le sapin et, avec lui, le père qui s’évertuait, sur l’échelle, à fixer la pointe. Le père chuta à terre, non sans un chapelet de jurons. Le salon s’était transformé en véritable champ de bataille. Des boules, des guirlandes et les décorations lumineuses traversaient l’espace aérien alors que le sapin tombait à terre. Comme si cela ne suffisait pas, un autre drame se préparait en parallèle: Buddy, le chien maladroit, se trouvait précisément au-dessous du sapin en train de tomber à terre et se retrouva enseveli sous une avalanche de décorations de Noël et d’épines de sapin. Ses aboiements se mélangeaient aux cris de Sophie alors qu’elle tentait de libérer Misou des guirlandes.

C’est ainsi que la famille se retrouva au centre d’un véritable chaos de Noël, avec un sapin renversé, des décorations lumineuses déchirées, des boules de Noël brisées, un chien enseveli, un chat ligoté par des guirlandes et un père qui aura survécu à une mémorable chute de l’échelle, heureusement sans blessure. Ce n’était clairement pas ce que tout le monde avait en tête en pensant à une paisible veille de Noël.

Après toute cette confusion, ces effets comiques et ce drame, la famille resserra les rangs. Faisant preuve d’un remarquable esprit d’entreprise, elle créa une œuvre qu’elle n’oublierait pas de sitôt en recyclant les restes des décorations de Noël éparpillées et de vieilles bougies déjà utilisées. Il ne s’agissait pas d’un sapin parfait, il ne portait pas de décoration impeccable, mais c’était bel et bien le sapin de la famille, conforme à sa tradition de Noël. On aurait dit que le sapin, sous sa nouvelle forme, chassait tous les soucis. À sa pointe, il portait une étoile scintillante constituée de papier cadeau de Noël et de restes de guirlandes étincelantes en guise de décoration.

C’est alors que Sophie, l’adolescente, fit remarquer, avec un petit sourire: «Même si notre sapin n’est pas parfait aux yeux des autres, il l’est absolument à nos yeux à nous.» (Jamais encore Sophie n’aura obtenu autant de «likes» et de commentaires que pour sa photo, publiée sur tous les canaux, de cette œuvre commune qui se sera finalement distinguée par une créativité tout à fait remarquable).

C’est ainsi que cette famille a pu célébrer une fête de Noël unique en son genre, marquée par les rires, chaos, un soutien mutuel, du respect et de l’amour.

«Le bonheur est la seule chose qui se double si on le partage», disait Albert Schweitzer. Avec cette citation et un sourire, je te souhaite de reposantes et joyeuses Fêtes!

Ton esprit d’entreprise